Cette annonciation se situe dans un bâtiment « comme une pierre de jaspe (rouge) cristallin » évoquant la description de la Jérusalem céleste en Ap21.11. avec « en elle la Gloire de Dieu ». Dieu habite la « cité Sainte, la Fiancé » Ap21.9 comme Il vient habiter aussi parmi nous, en Marie, grâce à son Fiat.
Les 3 fenêtres sont une évocation classique de la Trinité, ouvrant sur le jardin d’Eden. Marie nouvelle Eve, nous ouvre les portes du Paradis en permettant l’incarnation.
Une nuée lumineuse accompagne son manteau doré_ « le soleil l’enveloppe » Ap12.1 « L’Esprit Saint viendra sur toi, la puissance du très Haut te prendra sous son ombre » Lc 1.35. Les mains croisées sur sa poitrine, signe de réception de la bénédiction, la Vierge porte une robe bleu sombre, qui évoque cette ombre sous la lumière. Le bas de sa robe est orné de lys, symboles de pureté. Ses cheveux lachés indiquent qu’il s’agit d’une jeune fille et non encore d’une épouse. Son regard mi-clos est un regard intérieur, discernant, non pas l’ange, mais le mystère qui se passe en elle.
L’ange s’agenouille devant Marie, désormais mère du Sauveur, elle devient la theotokos, mère de Dieu, impératrice du ciel. Gabriel entièrement doré, est fait de lumière divine. Ses yeux clos perçoivent l’âme immaculée de Marie et non son corps charnel. Sa bouche entre-ouverte et son geste de la main, le peignent en pleine salutation. Avec lui nous pouvons saluer Marie.
Gwénola Rebour-de Villanfray
